BATAILLE (Henry)

Le Beau voyage

Poésies

Paris, Charpentier, 1904

In-12 (18,2 x 11,8 cm), demi-maroquin rouge vif, dos à nerfs, auteur et titre dorés, date en pied, tête dorée, couverture et dos conservés (reliure signée de Franz), 4 ff. n. ch. (blanc, faux-titre, frontispice, titre), 255 pp., 1 f. blanc

Édition originale (sauf pour La Chambre blanche) du deuxième recueil de l’auteur, son chef-d’œuvre poétique.

Un des 10 exemplaires imprimés sur papier du Japon, seul grand papier, le n° 9.

Il comprend La Chambre blanche (paru initialement au Mercure de France en 1895), Le Beau voyage et Et Voici le jardin.

Autoportrait de l'auteur en frontispice.

Truffé d'une lettre autographe signée de l’auteur à Laurent Tailhade, datant de juin 1889, rédigée sur papier de deuil (3 pp. in-8, enveloppe conservée) dans laquelle Henry Bataille demande le soutien de son correspondant pour la publication en revue d'une "petite jonglerie" :

"Dimanche, Monsieur, J'ai quitté si brusquement la maison des [?] que je n'ai pas eu l'honneur et le plaisir de vous revoir chez eux. Mais si vous le permettez bien, monsieur, un jour où vous serez libre et que vous voulez bien m'indiquer, j'irai vous rendre visite. Et pour avoir vos conseils et vos appréciations sur Prométhée. Je déposerai chez vous le manuscrit. Vous avez été si indulgent pour mes essais que j'ai soif à présent d'expérimenter votre sévérité. En attendant laissez-moi vous demander un service. Vous m’avez offert vous souvenez-vous de m’ouvrir momentanément les portes de quelques revue littéraires. C’est donc à vous que j’ai recours. Je vous envoie à point une petite jonglerie. Auriez-vous l’extrême bonté vous qui possédez tout crédit de l’envoyer à la première rédaction venue, (évidemment au plus haut siège que mon jeune front puisse atteindre) ? Et ne serait-ce pas abuser de votre bonté. Enfin jugez, appréciez si la chose en vaut la peine. Ce serait en tout cas un service dont je vous serais reconnaissant. En attendant donc, monsieur une réponse et l’indication de votre jour, si vous n’êtes point à la campagne (si vous avez quitté, Paris, ce sera partie remise comme on dit) veuillez agréer mes sentiments respectueux. Avec toutes tous mes remerciements, Henry Bataille.

Bon exemplaire, petit choc aux coins supérieurs.