Chant et poésie
Précédé d'une préface par Théophile Gautier
Paris, E. Dentu, 1855
In-12 (18,5 x 12 cm), demi-maroquin bleu nuit à grain long, dos lisse portant auteur et titre dorés, date en pied, non rogné, couverture et dos conservés (reliure de la fin du XIXe siècle), VIII pp. (faux-titre, titre, préface), 136 pp.
Rare édition originale du premier recueil poétique de l'auteur, comprenant 63 poèmes, dont La Grand'Pinte, sa pièce la plus célèbre.
Signé par l'auteur au crayon sur la couverture.
Rare envoi autographe signé de l'auteur sur le faux-titre : "à mademoiselle Eliza Guérin / Auguste de Châtillon".
Précieuses corrections autographes au crayon, en pages 9, 16, 17, 42 (premier quatrain biffé), 73, 80 (les trois premiers vers réécrits), 101, 106 (trois vers intégralement repris), 129 (deux vers modifiés).
Truffé d'une lettre autographe de Jules Claretie (2 pp. in-8) relative à A. de Châtillon et notamment à son Moine rouge, tableau fixé au plafond de la chambre de Victor Hugo, place des Vosges, en 1837, où un religieux en flamboyante robe rouge lit une bible, allongé près d’une femme nue qui lui sert de lutrin : "Cher ami, vous avez raison de rendre justice à A[ugus]te de Châtillon. Votre érudition est d'ailleurs coutumière du fait. J'ai vu passer Châtillon, je ne l'ai point connu. [...]. Où est-il mort, je n'en sais rien. Théophile Gautier a dû saluer ce départ. Dans tous les cas il lui a donné une préface. Vous savez que Châtillon était peintre. Son Moine rouge fut célèbre et aussi le Portrait de Victor Hugo avec ses enfants (lithographié pour l'article). [...]".
Le recueil sera augmenté à deux reprises, une première fois sous le titre À la Grand'Pinte, poésies d'Auguste de Châtillon en 1860, publié par Poulet-Malassis puis sous le titre Les Poésies d'Auguste Châtillon en 1866 publié par La librairie du Petit journal.
Bel exemplaire. Très rare avec envoi.
Provenance : Eliza Guérin (envoi), Marcel Lecomte (ex-libris)
Artiste-peintre et poète, Auguste de Châtillon (1808-1881) fraya avec toute la bohème littéraire dite du Doyenné qui comptaient dans ses rangs Gérard de Nerval, Théophile Gautier, Émile de la Bédollière, Arsène Houssaye, Célestin Nanteuil, Camille Rogier... Il fut le portraitiste attitré de la famille de Victor Hugo.
Ce dernier disait de lui, à propos de ses vers : « Il y a en vous quelque chose de la grâce facile de La Fontaine avec un charme de mélancolie de plus. » (Lettre datée du 8 avril 1869).
1 800 €
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