GONCOURT (Edmond et Jules, de)

Journal

Mémoires de la vie littéraire

Paris, Charpentier & Cie, 1887-1896

9 vol. in-12 (18,2 x 11,8 cm), demi-percaline orange, dos lisses avec pièce de titre, fleuron doré et date en pied, plats de couverture (premier plat seul au premier volume) conservés (reliure de l'époque), Tome I : VII pp. (faux-titre, titre, préface), 492 pp., 1 f. n. ch. (table), Tome II : 2 ff. n. ch., 340 pp., 1 f. n. ch. (table), Tome III : 2 ff. n. ch., 369 pp., 1 f. n. ch. (table), Tome IV : 4 ff. n. ch., 373 pp., 2 ff. n. ch. (table, blanc), Tome V : 3 ff. n. ch., X pp., 355 pp., 2 ff. n. ch. (table, blanc), Tome VI : VIII pp., 356 pp., 2 ff. n. ch. (table, blanc), Tome VII : 2 ff. n. ch., 336 pp., 2 ff. n. ch. (table, blanc), Tome VIII : 2 ff. n. ch., 300 pp., 2 ff. n. ch. (table, blanc) et Tome IX : 4 ff. n. ch., 428 pp.

Série complète en 9 volumes de l'édition originale du Journal des Goncourt.

Exemplaire sur papier d'édition (après 10 Japon et 50 Hollande), mention de 4ème mille au huitième volume.

Envoi autographe signé d'Edmond de Goncourt sur 8 volumes (à l'exception du huitième) : "à Maurice de Fleury / souvenir amical / Edmond de Goncourt", la formule de politesse remplacée parfois par : "bien amicalement" ou "amicalement".

Bel exemplaire, relié uniformément à l'époque en demi-percaline.

Provenance : Maurice de Fleury (envoi dans 8 volumes, ex-libris gravé par Bracquemond à la devise latine "Olim ense nunc calamo" [jadis l'épée, maintenant la plume] dans chaque volume)

Le Journal, sous-titré "Mémoires de la vie littéraire", est la grande oeuvre des frères Goncourt. Cette chronique au style souvent imité de Saint-Simon, qu'ils vénéraient, constitue un document précieux sur la vie littéraire, mais aussi sur l'évolution du marché de l'art et des goûts des collectionneurs. C'est aussi une oeuvre continument remise en chantier par ses auteurs qui vécurent ainsi quotidiennement l'expérience de l'écriture.

Médecin spécialisé en psychiatrie et homme de lettres, très à la mode parmi les intellectuels fin-de-siècle, Maurice de Fleury (1860-1931) publia des articles dans La Vogue et un récit fantastique - Hydrargyre - dans La Revue Indépendante en 1887 qui sera repris en 1891 dans son recueil de nouvelles Amours de savants. 

Edmond de Goncourt fréquentait dès 1857 son père Henry Armand de Fleury, docteur en médecine (cf. Journal , Tome I, p. 213). 

Maurice de Fleury est cité à deux occasions dans le Journal : "Vendredi 10 février [1888]. - A propos de jolis détails amoureux, sur les vieux et les vieilles de Sainte-Périne, je répétais au jeune Maurice de Fleury, qu'il avait là un admirable roman à écrire, - le roman manqué par Champfleury, - et qu'il fallait continuer à prendre des notes, tous les jours, et à ne pas se hâter, et à attendre que son talent fût mûr, pour faire avec tout le temps nécessaire, une belle étude bien fouillée sur ces vieillesses des deux sexes". (Tome VII, p. 241)