BARBEY D'AUREVILLY (Jules)

Une vieille maîtresse

Paris, Achille Faure, 1866

In-12 (18,3 x 11,7 cm), demi-chagrin noir à coins, dos à nerfs, auteur, titre, date dorées, tranches jaspées, couverture non conservée (reliure de l'époque), 404 pp.

Seconde réédition, avec une nouvelle - la troisième - et importante préface de l'auteur.

Bel envoi autographe signé rédigé à l'encre noire : "à Monsieur Léon Duchemin, / une vieille maîtresse en attendant / un vieux ami / J. Barbey d'Aurevilly".

Bel exemplaire, établi à l'époque en demi-chagrin noir.

Provenance : Léon Duchemin (envoi)

Très rare avec envoi.

Le débat de 1858 autour de l'oeuvre avait contribué à son succès, la faisant connaître du public. Aussi, en 1866, pour sa nouvelle réédition, Barbey n'hésita pas à pourfendre, dans une nouvelle préface écrite à cet effet, tous ceux qui l'avaient accusé d'immoralité et à clamer haut et fort sa conception du roman catholique : « Le catholicisme n'éclope pas l'art par peur du scandale. Il est bon même parfois que le scandale soit ».

Léon Duchemin (1840 - 1876), ami de Barbey, mort prématurément à 36 ans, était romancier, journaliste et chroniqueur au Gaulois sous le pseudonyme de Fervaques. Avec Arsène Houssaye et Léon Gambetta, il fut un de ceux qui soutinrent activement l'écrivain lors du procès des Diaboliques.

Le 25 août 1876, Barbey écrit de Valognes à Léon Bloy : « La mort atterrante de mon pauvre Fervaques a tué ma gaîté et m'a encrêpé ce pays, qui me donne des sensations de vie et de jeunesse retrouvées... Tout s'en est allé par ce trou !... On ne sait bien la profondeur de l'affection qu'on porte à ses amis que quand ils ne sont plus. Pauvre et cher Fervaques ! Il avait le talent jeune, - et Dieu n'a pas voulu qu'il fût autre chose qu'un jeune dans la littérature ».

1 500 €