VILLIERS DE L'ISLE-ADAM (Auguste, de

Tribulat Bonhomet

Paris, Tresse & Stock, [1887]

In-18 (18,4 x 11,5 cm), plein maroquin brun, double filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, dentelle dorée intérieure, tranches dorées sur témoins, couverture conservée (P. L. Martin), VI pp. (faux-titre, titre, avis aux lecteurs), 2 ff. n. ch. (dédicace, errata), 286 pp.

Édition originale de ce recueil de contes.

Un des 10 exemplaires numérotés sur papier du Japon, seul grand papier avec 10 Hollande.

Exemplaire truffé d'une lettre autographe signée de l'auteur, d'une page in-12, non datée, adressée à l'éditeur Alphonse Lemerre, comprenant également un post-scriptum autographe signé de Catulle Mendès.

Villiers de L'Isle-Adam demande de l'argent et 12 exemplaires de son drame La Révolte, publié par Lemerre en 1870. Il se trouve à Weimar en compagnie de son ami Catulle Mendès, où ils doivent lire Tribulat Bonhomet devant le grand duc : "Mon cher Lemerre, De grâce, 12 Révolte ! Vite ! Et de l'argent si vous êtes riche  ! Je lis demain toute la soirée au grand duc de Weimar, avec Catulle, Bonhomet ! Enfin on attend qu'un exemplaire pour traduire et jouer ici, à Varsovie et à St Pétersbourg et à Vienne ! Sacristi, je ne plaisante pas, vous dis-je. Le Czar est ici à la cour ! Le roi de Saxe va venir. Tout à vous, Villiers (Je suis littéralement sans argent, sans rien, - je n'aurai d'argent que vers le 15. - Et encore il faudrait que j'aille à Lille le prendre. - Si je reviens. - (Seulement ne parlez pas de cela, - pour que le grand duc ne soit pas traité de Parnassien). Je n'ai que le temps de vous dire cela. Voici l'adresse Marienstrasse, 88, à Weimar (Allemagne) (Pas un mot, de crainte des journaux... à personne n'est-ce pas! »  

Catulle Mendès ajoute : « Villiers ne plaisante pas. Le grand duc a exigé que Bonhomet lui fut lu par - lui-même. Catulle Mendès ».

Superbe exemplaire relié par Pierre-Lucien Martin.

Provenance: Charles Hayoit, avec ex-libris (cat. 2001, III, n° 679)

6 000 €